Relativement familier, entre le bunker personnel et le marché du coin.
Contrairement à l’espace commercial normalisé, Family First propose une présentation visuelle singulière, témoignant de l’appropriation personnelle de la marchandise et de l’amour du produit.
Une installation d’objets non destinés à la vente contenant son lot classé d’articles de marques, des denrées non-périssables provenant de géants de d’alimentation. En plus, un présentoir à magazines rempli d’une unique parution (à pages couvertures variées) du FFIRST Magazine; un document de 60 pages ressemblant en tous points à un magazine populaire, mais consacré à l’exposition.
Les pièces exposées se présentent comme les supports tangibles d’un pressentiment de crise, d’une solidarité et d’une consolation, sortes d’agents de transformation présentant l’art comme une improbable matière de survie. Ce projet souligne donc la précarité évidente de l’aide financière aux artistes et sous-tend un questionnement sur notre rapport au matériel :
« Suivant l'apparition de signes évidents d'une crise alimentaire générale, qu'adviendra-t-il de l'art, de la pensée créative dans la société? »
« Les fonds culturels doivent-ils prioriser la subsistance des artistes ou la tenue de leurs activités? »
« Connaissons-nous deux matérialismes, un matérialisme d’ingestion axé sur l’immédiat et un matérialisme de préservation des produits, qui subliment ou concrétisent une même peur de la catastrophe? »
[Source : H.Nadeau]
L’artiste tient à remercier Sarah Chouinard-Poirier, Étienne Baillargeon, Marylou Fortier et la famille Nadeau.
ÉVÉNEMENT : Vernissage de la résidence-exposition Family First
LIEU : Le Lobe, 114, Bossé, Chicoutimi
DATE : 10 mai à 17h
ÉGALEMENT : Alexis Bélanger à l'espace plate-forme